Le cheval guide ma vie

L’une des première photos de mon enfance que je garde en mémoire est celle d’une petite fille de six ans, debout au bord d’un pré, fascinée par un grand cheval. Une rencontre silencieuse, Comme si je me souvenais ou entamais en regardant ce cheval, une partie essentielle du chemin de ma vie.

À onze ans, malgré les réticences de ma mère, j’ai cherché à me rapprocher des chevaux. Je montais en cachette, jusqu’au jour où elle a accepté ma décision. Mes premiers pas furent ceux d’un cavalier classique, dans un centre équestre où l’on parlait peu du bien-être de l’animal ou de l’éthologie… Mais déjà, quelque chose en moi pressentait que le cheval avait bien plus à m’apprendre qu’un simple art de l’équitation.

À vingt-cinq ans, mon premier salaire fut consacré à l’achat d’un compagnon unique : Filou du Gravant. J’avais 25 ans, lui 5. Nous avons partagé 26 années de vie commune, jusqu’à son départ à 31 ans. Ensemble, nous nous sommes libérés : lui de son box et du joug des êtres humains, moi d’un appartement en ville et d’un formatage sociétal. Il m’a guidée vers une vie à la campagne, au cœur de la nature, où j’ai pu élever mes trois enfants tandis qu’il vivait avec nous partageant le même espace de vie, autour de la maison avec ses trois juments, Princesse, Flower et Petitoon.

Ce cheval merveilleux fut le révélateur de mes choix essentiels : vivre en accord avec mes valeurs profondes, dans la simplicité, le respect du vivant et la connexion avec la nature.
C’est auprès de lui, et de son troupeau, que j’ai vu émerger une nouvelle voie : alors que je recevais des clients en psycho-énergétique, assise sous un arbre, les chevauxvenaient tour à tour accompagner la séance. Ils offraient spontanément leur présence et leur énergie. C’est ainsi que, grâce à eux, j’ai découvert la puissance de l’équicoaching.

Ce chemin s’est ensuite enrichi de rencontres déterminantes : celle de Sylvain Gillier, instructeur Eponaquest, et celle de Clayson Benally, indien Navajo. Avec Clayson et ses chevaux, j’ai entamé un voyage intérieur profond qui a donné naissance à mon premier recueil poétique : La Voix du Cheval. Quatre grands poèmes, inspirés par les quatre chevaux des quatre directions, y racontent ce que les chevaux m’ont appris sur la transformation intérieure, la liberté et la relation à soi.

Aujourd’hui encore, je sais que ce sont eux — Filou, Princesse, Flower, Petitoon et tous les chevaux croisés sur ma route — qui m’ont guidée pas à pas. Ils ont été mes alliés, mes enseignants, mes révélateurs. Et c’est grâce à eux que je peux, à mon tour, accompagner les êtres humains et les équipes vers plus de justesse, de présence et de cohérence.